Objectif +2°C minimum

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> Article paru dans le magazine n°: 832

DNCA Finance vient de compléter sa gamme de fonds ISR avec le lancement de DNCA Invest Beyond Climate, géré par Léa Dunand-Chatellet et son équipe, composée d’Alix Chosson, Adrien Le Clainche et Romain Avice. « Nous nous devions de créer un fonds climat, eu égard aux différentes régulations sur le sujet (taxonomie européenne, green deal et écolabel européens), tout en ayant une approche différente de cet enjeu. Par ailleurs, selon les accords de Paris signés suite à la Cop 21 de 2015, l’objectif est de limiter le réchauffement climatique à + 2°C. Notre volonté est d’investir dans des entreprises qui alignent leur stratégie sur cette trajectoire, et d’être présent sur tous les secteurs pour ne pas avoir de biais ». Il s’agit d’un fonds eurozone (65 % minimum de l’actif), avec une diversification sur la Suisse et les pays nordiques, composé de trente-huit valeurs.

Le portefeuille est découpé en quatre grandes catégories de valeurs : celles qui n’ont aucun lien avec le climat comme celles du secteur de la santé. Cette poche est limitée à 30 % car ce n’est pas dans ce domaine que l’enjeu est le plus fort ; mais elle apporte de l’équilibre au fonds ; les producteurs d’énergie : ici sont visés ceux dont le mix est aligné sur la trajectoire, ainsi que les acteurs du marché des énergies renouvelables. Cette poche est assez faible, car peu d’acteurs sont éligibles (7 à 8 % du fonds) ; les sociétés qui apportent des solutions d’efficacité énergétique. Ce sont des valeurs intenses en carbone, mais qui améliorent l’efficacité énergétique de leurs clients grâce à leurs produits ; enfin, les valeurs qui proposent des solutions de rupture.

« Dans la sélection de valeurs, nous nous appuyons, tout d’abord, sur les données fournies par les entreprises. Il est, en effet, très difficile d’évaluer des émissions évitées et autres métriques. Ainsi, si aucune donnée n’est publiée, la valeur n’est pas éligible. Ensuite, nous nous appuyons sur les travaux et les recommandations de grandes agences internationales pour croiser ces données. Il s’agit de l’Agence internationale de l’énergie, qui a réalisé un scénario à horizon 2030/2050, la Taskforce on Climate-related Financial Disclosure (TCFD), notamment pour ces travaux sur l’empreinte carbone, et les Science Based Targets (SBT), une association qui propose aux sociétés d’évaluer leurs scénarios par rapport aux accords de Paris ».

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