Sur la piste du PER en points

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Une poignée de plans d’épargne-retraite (PER) individuels fonctionnent avec l’attribution de points sur le marché. Un mécanisme proposé par le cabinet de courtage My Pension, spécialiste des solutions d’épargne-retraite.
Pour partie, notre système de retraite obligatoire repose sur une gestion en points, ce qu’illustre le régime complémentaire Agirc-Arrco, notamment. Les cotisations prélevées chaque mois sur le salaire y valent acquisition de points, accumulés dans un compte personnel et donnant à la retraite un revenu annuel (nombre de points x valeur du point à ce moment-là).
Ce fonctionnement est peu ou prou le même pour les PER à points, dits en unités de rente au plan contractuel. Avec une différence de taille, toutefois : le PER est un régime par capitalisation facultatif, quand les régimes complémentaires sont obligatoires et fonctionnent par répartition, les cotisations servant à payer les retraités actuels.

Une cible spécifique
Les PER à points se font rares sur le marché. Outre quelques mutuelles d’assurances (Medicis, Monceau Assurances et Garance), son porte-drapeau n’est autre que l’emblématique Préfon, dont le produit dédié aux fonctionnaires créé en 1968 pèse aujourd’hui… 17 milliards d’euros. Mais ce type d’offre est-il compatible avec le marché de la gestion de patrimoine ? C’est le pari fait par My Pension, courtier conseil créé en 2020 pour traiter la thématique retraite. Outre un PER multisupport lancé avec Generali, le cabinet propose donc un PER en points, nommé My Pension PER-N, et dont la gestion revient à la mutuelle d’épargne Garance. La cible ? « Ce PER est destiné à des gens intéressés par l’avantage fiscal du produit mais ne voulant prendre aucun risque sur les marchés financiers, résume Christophe Olivier, directeur général de My Pension. La garantie en capital du PER en points les séduit, y compris des épargnants fortunés qui refusent de rentrer dans un système d’investissement avec des actions. Le PER en points n’est sûrement pas un produit pour tout le monde, étant vraiment destiné à ceux qui ne veulent s’occuper de rien et recherchent une solution simple et sécurisée. »

3,50 % de revalorisation en 2023
Entrons dans le détail. Chaque versement permet d’acquérir un nombre de points (unités de rente), selon le prix du point fixé par la mutuelle (et possiblement revu chaque année) et – élément clé – selon un coefficient d’âge. Dans ce PER, il est fixé à cinquante ans. Au-dessous, le prix d’achat du point est plus cher, au-delà moins. « Les épargnants plus jeunes que cinquante-quatre ans sont pénalisés par un coefficient d’âge supérieur à 1, qui traduit l’augmentation théorique de leur espérance de vie, explique Christophe Olivier. Lorsqu’ils arriveront à soixante-cinq ans, leur espérance de vie sera supérieure et ils recevront donc leur rente plus longtemps, qui sera donc légèrement inférieure pour compenser.
L’inverse est vrai pour les épargnants de cinquante-quatre ans qui bénéficieront d’un coefficient d’âge inférieur à 1. » Ce point a aussi une valeur en euros.dont la valeur est (théoriquement) revue à la hausse chaque année. Pour 2023, la revalorisation a été fixée à 3,50 % net de frais par Garance, un taux compétitif. Quid de la sortie du produit ? Le choix de la rente viagère est le plus en phase avec la construction d’un PER en points, sachant que ce produit propose des options de réversion, d’annuités garanties ou de rente progressive. Mais conformément à la loi, la sortie en capital est prévue, possiblement fractionnée sur cinq années au plus.

Pas de frais d’entrée
La souscription de ce PER est 100 % digitale, même s’il est bien sûr possible d’être conseillé par le cabinet. Le versement initial est fixé à 300 euros. La lecture des frais est simple, avec une seule ponction de 0,90 % par an sur les encours (frais de gestion). Sinon, le contrat ne comprend pas de frais sur les versements (sauf 5 euros la première fois pour adhérer à l’association souscriptrice du PER), ni sur les rentes versées.
Et par définition, les unités de compte étant absentes du produit, on n’y trouve aucuns frais sur leur gestion, sur les arbitrages et autres options de gestion pilotée. Des frais de transfert de 1 % vers un autre PER sont toutefois prévus les cinq premières années.
A noter que ce PER comprend deux options de prévoyance. Une dite de « bonne fin » vise, en cas de décès de l’assuré avant sa retraite, à la prise en charge par la mutuelle des cotisations régulières (éventuellement) mises en place par l’assuré, moyennant des frais (5 % de la cotisation périodique annuelle). Une autre garantie vise à cette prise en charge en cas d’invalidité permanente et totale, moyennant un coût de 3 % de la cotisation périodique annuelle.

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