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Indépendance AM applique une seule et même stratégie quality value développée par son président, William Higgons, à ses deux fonds de petites et moyennes capitalisations – l’un sur le marché français, l’autre sur le marché européen – qui, dans le passé, ont largement surperformé le marché.

La société Indépendance AM (ex-Indépendance & Expansion) développe une stratégie unique de gestion déployée via deux fonds de petites et moyennes capitalisations : Indépendance et Expansion-France Small, lancé en 1992, qui investit sur des valeurs françaises (220 millions d’euros d’encours) et Indépendance et Expansion-Europe, lancé en 2018, dédié aux valeurs européennes (80 millions d’euros d’encours). Ces deux fonds affichent des performances remarquables (au 5 avril, source Quantalys) :
- pour le fonds Indépendance et Expansion-France Small (LU0131510165) : + 332,63 % sur dix ans, contre 130,62 % pour sa catégorie ;
- pour Indépendance et Expansion-Europe Small (LU1832174962) : + 118,35 % sur cinq ans, contre 41,82 % pour sa catégorie.

Une méthodologie de gestion rigoureuse
Indépendance AM présidée par William Higgons est détenue par sa famille. «  Il s’est vu confier, il y a plus de trente ans, la gestion d’un fonds actions cotées par Siparex, puis a pris progressivement son indépendance pour finalement prendre totalement le contrôle de l’activité en 2006. Pour assurer la gestion de ce fonds, il a décidé de construire une méthodologie rigoureuse de stock-picking car, comme il aime à rappeler la citation de Léonard de Vinci “Sans théorie, l’homme est condamné à toujours répéter les mêmes erreurs”. Il s’agit de n’investir que dans des valeurs de qualité à prix décoté, concept largement documenté dans la littérature financière  », confie Charles de Sivry, analyste et cogérant des fonds depuis fin 2021.
Dès lors, l’équipe de gestion constituée de quatre analystes-gérants recherche des valeurs devant, tout d’abord, afficher une croissance annuelle comprise entre 3 et 10 %. «  Nous nous méfions des sociétés en hyper-croissance, car, gourmandes en capitaux, ce n’est pas forcément signe de création de valeurs. Attention donc aux sociétés au trop fort BFR, qui embauchent massivement…  ». Autre ratio scruté : la rentabilité sur capitaux employés doit être supérieure à 10 %. Selon l’analyste-gérant, «  sur les neuf cents sociétés de l’univers français, seules une centaine de sociétés répond à ce critère et notre fonds France affiche une rentabilité sur capitaux propre de 20 %, contre 7 à 8 % pour le CAC Mid & Small  ». Enfin, la valorisation des sociétés doit présenter une décote importante par rapport au marché de référence, avec en ce moment un PER 2023e médian inférieur à 10 sur les deux fonds. «  En achetant des valeurs décotées et décotées, nous limitons le risque d’erreur  ». Par ailleurs, notons que les gérants qui réalisent plus de cinq cents visites ou entretiens de sociétés par an, s’écartent de tout pari macroéconomique pour prendre leurs décisions et ne réalisent aucune prévision de résultat. Une fois intégré, chaque titre a vocation à être conservé sur le long terme ; et les gérants suivent une stratégie d’arbitrage, elle aussi, disciplinée. «  Lorsqu’une valeur se revalorise, nous la conservons en portefeuille jusqu’à ce que son momentum se renverse. Alors nous nous en séparons rapidement. A l’inverse, si son cours sous-performe sans que nous n’arrivions à déterminer la cause, nous n’insistons pas, et allégeons ou soldons notre ligne.
Nous nous efforçons à maintenir une décote en permanence dans le fonds d’au moins 30 % par rapport à notre indice de référence.  » Les portefeuilles se composent de cinquante lignes sur le fonds français et cinquante-cinq lignes sur le fonds européen. Les dix premières lignes sont de fortes convictions, car elles représentent entre 40 et 45 % des fonds.

L’heure de revenir sur la classe d’actifs ?
Ces deux fonds, systématiquement investis à 100 %, se positionnent sur l’univers des petites et moyennes capitalisations, c’est-à-dire des sociétés de 20 millions jusqu’à 10 milliards d’euros de capitalisation boursière (5 milliards dans la réalité). La médiane est à 500 millions pour le fonds France et 300 millions pour le fonds Europe, et il s’agit généralement de valeurs familiales. «  Cet univers nous permet de profiter d’anomalies de marché, car le marketing financier y est bien moins présent et que ces sociétés sont moins connues des investisseurs. En effet, nous croyons à l’efficience des marchés sur le long terme, tout en profitant des inefficiences de court terme.  » Pour le gérant, le timing est propice à l’investissement : «  La fenêtre de tir est intéressante pour se positionner sur les petites et moyennes valeurs qui sous-performent depuis 2018. Jusqu’à l’année passée, la thématique value était passée de mode, avec des investisseurs attirés uniquement par les valeurs de croissance, le contexte de taux zéro ayant contribué à générer des situations ubuesques. Mais 2022 a remis les pendules à l’heure même s’il existe toujours des incohérences.  » Indépendance AM a également créé un club deal de type Buy & Hold, en mai 2021, investi dans une quinzaine de PME familiales françaises. Un second fonds de ce type sera lancé d’ici cet été sur un horizon de sept ans, cette fois sur des valeurs européennes.

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