Pause sur le marché des bureaux franciliens

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Dans un contexte économique et politique chahuté (inflation, hausse des taux, grèves, guerre en Ukraine), bon nombre d’entreprises attendent des signes plus encourageants pour poursuivre leurs projets immobiliers, révèle JLL. Ainsi, entre janvier et mars 2023, à peine 318 000 m2 de bureaux ont été placés auprès des entreprises sur l’ensemble du marché francilien. En volume, ce niveau représente une baisse de 39 % des commercialisations d’une année sur l’autre, et d’autant par rapport à la moyenne long terme (513 000 m2), alors qu’en nombre cette baisse est moindre (-27 %), avec un différentiel de plus de deux cents transactions de moins par rapport à l’an dernier. Tous les segments de surfaces ont été impactés par cette baisse dans des proportions allant de -21 % sur les surfaces intermédiaires en passant par -24 % en petites et moyennes surfaces, pour atteindre -65 % sur les grandes surfaces.

Valeurs locatives en hausse
Ce début d’année fait la part belle à la périphérie, puisque tous les grands mouvements du trimestre y ont été finalisés. Ainsi, la première couronne sud affiche la meilleure évolution sur un an (+ 65 %) grâce à trois transactions de plus de 5 000 m2. En volume, bien qu’en baisse sur un an – essentiellement faute d’offres disponibles –, le quartier central des affaires (QCA) parisien domine toujours, avec près de 72 000 m2 (cent-quatre-vingt-une transactions). Du côté de La Défense, près de 30 000 m2 ont été commercialisés, un volume en retrait sur un an, mais plusieurs grandes transactions sont attendues dans les mois à venir. L’intérêt pour les marchés les plus établis maintient une pression à la hausse sur les valeurs locatives franciliennes, avec respectivement 930 €/m2/an pour le loyer prime, 428 € pour les locaux de seconde main, et 425 € pour ceux de première main, des niveaux inédits sur le marché. Dans le QCA, dans un contexte de forte demande et d’offre très limitée, plusieurs transactions se sont signées à des valeurs comprises entre 950 et 1 000 €/m2/an ce trimestre, tandis qu’à La Défense, le loyer prime reste positionné à 580 €/m2/an.