Après le boom post-Covid, le retour de l’inflation

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Les Etats et les Banques centrales ont réussi à sauver l’essentiel durant cette crise et les résultats sont là:l’économie de la «réouverture» est impressionnante, les comptes des entreprises sont bons, elles sont optimistes pour l’avenir et les indices boursiers tutoient leurs sommets historiques pour la plupart. Les bonnes nouvelles ayant été actées désormais, plusieurs sujets lourds demandant un certain temps d’analyse pourraient dominer le second semestre: l’inflation, les politiques monétaires, comment rétablir les comptes publics… Serait-ce synonyme de pause sur les marchés ? Cette première partie de l’année financière est très positive, en lien avec la forte dynamique de la réouverture des économies:nous vivons un véri- table «boom post-pandémique». Le moral général des populations s’améliore, entraînant une forte reprise de la consommation et des investissements, ce qui donne des taux de croissance économique inédits. L’économie américaine pourrait maintenir un rythme de 10 % aux deuxième et troisième trimestres, soit près de 7 % sur l’année. En zone euro, l’activité est repartie, un peu plus tard certes, mais très robuste, elle devrait s’établir à près de 7 % au deuxième trimestre, et peut-être encore un peu mieux au troisième, ce qui donnerait une année entre 5 et 6 %. Dans le monde émergent, c’est la Chine qui redémarre le plus franchement, à la faveur d’une ouverture plus précoce de son économie après une gestion très stricte de la pandémie. La croissance du pays devrait avoisiner 8,5 %. Le reste du monde émergent est beaucoup moins bien loti, la gestion de la crise ayant été plus difficile par manque d’infrastructures ou de gouvernance efficace.