Gestion : l’incertitude domine

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Selon les résultats de l’enquête mondiale menée par Natixis IM auprès de sélectionneurs de fonds, l’incertitude reste leur principal sujet de préoccupation pour cette année, avec des tensions géopolitiques, de faibles attentes de croissance économique et un environnement de taux d’intérêt élevés. Ils ont ainsi réduit leurs anticipations de rendement à long terme de près de 28 % par rapport à l’an passé (6,3 % contre 8,8 %).

En résumé, l’enquête – réalisée auprès de cinq cents professionnels dans vingt six pays, gérant un total de 34 800 milliards de dollars pour le compte de fonds de pension publics et privés, d’assureurs, de fondations, de fonds de dotation et de fonds souverains – note :
- une récession inévitable : si le nombre de sélectionneurs de fonds estimant que la récession sera évitée a augmenté de 20 % par rapport à l’année dernière, près de la moitié d’entre des sondés (49 %) pensent toujours qu’elle est inévitable. Toutefois, les opportunités d’investissement demeurent, certains considérant les marchés émergents comme une valeur sûre ;
- une baisse des taux anticipée : 54 % anticipent des baisses de taux en 2024 et 75 % affirment que le momentum est crucial pour éviter un retour de l’inflation ;
- un bouleversement des habitudes avec l’intelligence artificielle : plus de la moitié des sélectionneurs de fonds (51 %) ont commencé à utiliser l’IA pour faciliter leur analyse et 73 % pensent qu’elle les aidera à débloquer des opportunités d’investissement qui n’étaient pas clairement visibles auparavant ;
- allocation : actifs privés et obligations sont à l’honneur. Près des deux tiers (66 %) se montrent optimistes à l’égard des obligations cette année, les perspectives les plus attrayantes se situant en Europe (70 %) et au Royaume-Uni (66 %).
D’après l’enquête de Natixis IM : au niveau mondial, 62 % des sélectionneurs de fonds prévoient que les portefeuilles d’obligations à longue duration surpasseront ceux à duration courte en 2024.
En complément des obligations, les actifs privés demeurent toutefois au centre des stratégies d’allocation, les sélectionneurs de fonds confiant se montrer optimistes à la fois pour le capital-investissement (pour 55 % d’entre eux) et la dette privée (pour 57 %).